G7

notice mise à jour en 2020

Groupe de sept États parmi les plus riches du monde dont les dirigeants se réunissent annuellement.

Le G6 a été créé à l'initiative du président français Valéry Giscard d'Estaing en 1975 pour permettre aux pays les plus industrialisés de mener une réflexion collective sur la politique économique, notamment en réaction au choc pétrolier. Il regroupe alors les États-Unis, le Japon, l'Allemagne, la France, l'Italie et le Royaume-Uni. Dès 1976, le Canada rejoint le groupe qui devient alors le Groupe des sept ou G7. L'Union européenne est invitée par le groupe depuis 1977, représentée conjointement par le président de la Commission et par le président du Conseil. En 2018, les États qui composent le G7 totalisent un peu moins de la moitié du PIB mondial (près de 55 % si l'ensemble de l'Union européenne est compté), contre environ 10 % de la population du globe. Tous ces États sont des démocraties libérales.

La Russie a participé aux réunions du G7, alors qualifié de G8, de 1997 à 2013, avant d'en être suspendue en raison de l'annexion de la Crimée. En 2017, la Russie a annoncé sa renonciation définitive aux réunions du G7. Il est régulièrement question depuis plusieurs années d'élargir le G7 aux principaux pays émergents que sont la Chine, l'Inde, le Brésil, l'Afrique du Sud et le Mexique. L'habitude d'inviter ponctuellement certains d'entre eux lors des sommets annuels, à partir de 1999, n'a pas été renouvelée depuis 2011. Il est à noter qu'en vertu de leur rang mondial en termes de PIB, calculé par le FMI en 2017, la Chine (2e), l'Inde (6e) et le Brésil (8e) précèdent les économies de membres du G7 tels que l'Italie (9e) et le Canada (10e), la Russie occupant actuellement la 12e place de ce classement.

Le Groupe des sept ne dispose pas de structure permanente : les chefs d'État et de gouvernement se rencontrent annuellement lors de sommets auxquels participent également les président de la Commission européenne et du Conseil européen. Les sommets sont cependant préparés tout au long de l'année par les représentants personnels des chefs d'État. Chaque État membre exerce à tour de rôle la présidence du groupe, le sommet se déroulant dans son pays. Des rencontres distinctes entre ministres des États membres sont organisées régulièrement au cours de l'année : en 2017, elles ont concerné 13 thématiques différentes dont la santé, l'agriculture, l'environnement, la culture, la politique étrangère, la politique intérieure ou l'énergie. Les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales ont pris l'habitude de se réunir séparément au moins deux fois par an depuis 1986.

Initialement destiné à assurer une meilleure coordination des politiques économiques, le G7 a progressivement inscrit d'autres thématiques à son agenda, notamment en matière de santé, de sécurité et de développement durable.

Les mouvements altermondialistes contestent la légitimité du G7 qu'ils accusent de constituer un « gouvernement » mondial informel et de vouloir imposer à la planète une économie capitaliste ultra-libérale. Les sommets du G7 sont depuis quelques années l'occasion de manifestations, parfois violentes (sommets de Gênes en 2001 et d'Évian en 2003), raison pour laquelle les sommets sont aujourd'hui organisés dans des lieux plus isolés que dans les premiers temps.

En 2019, le sommet du G7 s'est tenu à Biarritz en France. Le débat y a notamment porté sur la survie de l'Amazonie, la stabilité de l'Iran, l'égalité entre les femmes et les hommes, ainsi que, dans le domaine économique, sur le commerce mondial, l'essor de l'Afrique et la lutte contre les inégalités.L'organisation d'un sommet en 2020, en principe aux États-Unis, est incertaine .

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