interpellation parlementaire

notice mise à jour en 2023

Outil de contrôle parlementaire permettant à un membre d'une assemblée parlementaire de demander à un ministre de se justifier à propos d'un acte politique, d'une situation précise, d'aspects généraux ou spécifiques de la politique du gouvernement.

L'interpellation parlementaire est un outil prévu dans les règlements des assemblées parlementaires sur la base du principe constitutionnel de responsabilité ministérielle. Elle permet aux parlementaires, réunis en commission ou en séance plénière, de demander des explications au gouvernement sur une problématique précise. L'interpellation ouvre la perspective du dépôt d'une motion. Classiquement, ce sont les députés de l'opposition qui déposent une motion de méfiance (ou motion de censure) tandis que les députés de la majorité déposent plutôt une motion pure et simple qui vise à clore la discussion et à passer à l'ordre du jour. Une motion de recommandation peut aussi être déposée.

Concrètement, les interpellations doivent être introduites par les parlementaires auprès de la présidence de l'assemblée dont ils sont membres, qui en estime la recevabilité. Cette dernière peut décider de transformer l'interpellation en question orale ou écrite, particulièrement si elle n'ouvre pas la perspective au dépôt d'une motion.

Si l'interpellation reste un outil couramment utilisé au sein des différentes assemblées parlementaires de Belgique, leur nombre décroît considérablement depuis le milieu des années 1990 à la Chambre des représentants. Lors de la quatrième réforme de l'État, le Sénat s'est vu retirer ses fonctions de contrôle politique du gouvernement fédéral, seule la Chambre conservant ce rôle. Depuis lors, les membres de la haute assemblée ne peuvent plus interpeller les ministres et secrétaires d'État fédéraux ; ils peuvent néanmoins toujours leur poser des questions et leur demander des explications.

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