Instrument de protection des droits fondamentaux de la personne humaine qui lie les États membres du Conseil de l'Europe et auquel 46 États, dont la Belgique, sont parties.
Autre appellation : Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales
La Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, dite Convention européenne des droits de l'homme, signée par les États membres du Conseil de l'Europe le 4 novembre 1950 et entrée en vigueur le 3 septembre 1953, est le principal instrument de protection des droits humains en Europe.
À la suite de l'élargissement progressif du Conseil de l'Europe, elle vise aujourd'hui à protéger les droits de plus de 700 millions de citoyens européens (notons que ce nombre était encore plus important entre 1996 et 2022, lorsque le Fédération de Russie était membre du Conseil de l'Europe et partie à la Convention).
S'inscrivant dans le sillage de la Déclaration universelle des droits de l'homme, proclamée par l'assemblée des Nations unies le 10 décembre 1948, la Convention a pour objectif premier de permettre l'application concrète des droits humains sur le continent européen. Elle constitue l'une des réponses données aux violation massives de ceux-ci dont se sont rendus coupables des régimes dictatoriaux ou totalitaires en Europe durant la première moitié du 20e siècle. Elle permet aujourd'hui à tout citoyen d'un État membre du Conseil de l'Europe (ou à un groupe de citoyens ou à une organisation non gouvernementale) de déposer une requête devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) contre l'État dont il estime qu'il viole les droits qui lui sont garantis par la Convention. Un État peut également déposer lui-même une requête.
La Convention européenne des droits de l'homme a été complétée par des protocoles additionnels, dont le Protocole n° 6 qui proclame l'abolition de la peine de mort (1985).
Depuis 1999, un commissaire aux droits de l'homme est élu pour six ans par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe parmi trois candidats proposés par le Comité des ministres. Il a pour tâches la promotion du respect effectif des droits de l'homme, l'éducation et la sensibilisation aux droits de l'homme et l'identification des insuffisances dans le droit et la pratique des États membres.
Voir aussi : Cour européenne des droits de l'homme (CEDH)
Site du Conseil de l'Europe