voix

notice mise à jour en 2025

Expression d'un choix entre plusieurs candidats ou plusieurs propositions.

On appelle voix le choix exprimé en faveur d'un candidat ou d'une proposition lors d'une discussion ou lors d'un vote. Ce terme trouve son origine dans l'Ancien Régime, époque à laquelle l'expression « avoir voix au chapitre » désignait le fait d'avoir le droit de parler et d'exprimer son avis en assemblée. Aujourd'hui, il est parfois utilisé comme synonyme du mot vote. Mais le vote désigne plutôt l'action : au terme d'un vote, on compte les voix recueillies par les différents candidats ou par les différentes propositions.

Lorsque l'on dispose du droit d'exprimer son point de vue lors de la discussion mais non de le voir comptabilisé lors du vote, on parle d'une voix consultative, par opposition à une voix délibérative. On connaît également la voix prépondérante, par exemple dévolue au président d'une assemblée en cas d'égalité des suffrages exprimés : sa voix fera la différence et emportera la décision.

En Belgique, l'utilisation du scrutin de liste lors des élections conduit à comptabiliser les voix de préférence, c'est-à-dire le nombre de voix qui se sont portées nominativement sur un candidat. Leur comptabilisation est utilisée pour déterminer les élus au sein de chaque liste ; toutefois, ce processus est influencé par la dévolution des votes portés en case de tête, c'est-à-dire des votes exprimés en faveur d'une liste, sans préférence pour un ou plusieurs candidats. Lors des élections européennes, fédérales et régionales et communautaires, ainsi que pour les élections communales en région bruxelloise et en région de langue allemande, sont d'abord élus les candidats qui ont obtenu assez de voix de préférence pour atteindre le chiffre d'éligibilité. Ensuite, la moitié des voix portées en case de tête (auxquelles on assimile les bulletins contenant des votes uniquement en faveur de candidats suppléants, lorsqu'il y en a), regroupées dans ce que l'on appelle parfois le « pot commun », sont distribuées aux candidats qui n'atteignent pas le chiffre d'éligibilité, dans l'ordre de leur présentation sur la liste. Une fois le pot commun épuisé, seules les voix de préférence de chaque candidat sont prises en considération pour l'attribution des sièges. Une méthode similaire permet de classer également les candidats suppléants. L'effet dévolutif de la case de tête a été supprimé pour les élections provinciales, ainsi que pour les élections communales en Flandre et en Wallonie (dans les communes de la région de langue française) ainsi que pour l'élection des conseils de district à Anvers.

Les voix de préférence obtenues par les ténors politiques donnent lieu à l'établissement d'une forme de hit-parade informel. C'est lors des élections européennes, où les candidats se présentent dans trois collèges électoraux correspondant aux trois communautés linguistiques, qu'ils peuvent récolter le plus de voix de préférence. Du côté francophone, le record des voix de préférence appartient depuis le scrutin du 9 juin 2024 à l'ancienne Première ministre Sophie Wilmès (543 821 voix). Du côté néerlandophone, le record est bien plus ancien ; il appartient toujours à l'ancien Premier ministre Leo Tindemans (CVP), qui avait obtenu 983 600 voix lors du premier scrutin européen, le 10 juin 1979. Pour comparer le succès de candidats se présentant dans des circonscriptions électorales différentes, on peut utiliser le taux de pénétration, c'est-à-dire le rapport entre le nombre de voix de préférence obtenues par un candidat et le total des votes valablement exprimés dans la circonscription où il se présentait.

Les commentaires sont fermés.