Moyens de diffusion collective d´outils d´information et de loisirs.
Les médias comprennent principalement d'une part l'écrit et l'image imprimée (presse, édition, affichage), et d'autre part l'audiovisuel (cinéma, radio, télévision) diffusé sur tous les supports de communication électroniques tels que le câble, l'hertzien, le satellite, l'Internet, l'XDSL, etc. Si historiquement les médias imprimés et le cinéma se sont développés dans le cadre d'initiatives privées, la radio et la télévision, longtemps tributaires de leur infrastructure de diffusion, étaient en Europe des monopoles d'État. Le développement constant des initiatives privées, surtout à partir des années 1980, a accru le nombre des acteurs en audiovisuel, alors que se réduisait la diversité de l'offre dans le secteur de la presse écrite. Le tournant du 21e siècle, marqué par l'évolution rapide des télécommunications, a vu l'irruption, sur la scène des médias, de nouveaux acteurs issus du monde des nouvelles technologies de l'information et de la communication, comme les plateformes de partage et les réseaux sociaux.
Le financement des médias privés repose dans des proportions différentes sur la vente, avec le recours fréquent à des formules d'abonnement, et sur la publicité, celle-ci intervenant dans une part croissante aussi dans le financement des médias publics.
Au cours des dernières années, des groupes d'entreprises privés de dimension européenne ou internationale ont étendu leur emprise d'une part sur les différents canaux de diffusion, et d'autre part sur les contenus, accroissant d'autant leur capacité d'influence.
En raison de cette capacité d'influence sur la formation des opinions publiques, des institutions et des mécanismes ont été mis en place pour garantir la liberté d'expression et assurer un juste équilibre entre les droits et libertés fondamentales en jeu. C'est la mission impartie aux organes de régulation tels que le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).
Divers mécanismes visent la défense de la pluralité des opinions : le Pacte culturel, les aides à la presse (Autorité fédérale et Communauté française), les aides sélectives de la Communauté française aux radios privées, aux télévisions locales, à la production et à la diffusion cinématographiques.
Dans un but de démocratisation de la diffusion des médias écrits et audiovisuels, les différents niveaux de pouvoir ont mis en place des structures de prêts et de sensibilisation, comme les bibliothèques et PointCulture (la médiathèque de la Communauté française). Ces structures ont évolué dans un passé récent, en prenant en compte l'essor des nouveaux canaux de diffusion.
Enfin, depuis 1991, l'Union européenne a mis en place des programmes de soutien à l'audiovisuel et au cinéma, tandis que la directive sur la télévision sans frontières, qui datait de 1989 et avait été actualisée en 1997, régissait la libre circulation des émissions en Europe et les limites à celle-ci pour assurer notamment la protection des consommateurs et des mineurs.
La directive européenne sur les services de médias audiovisuels de décembre 2007, revue en 2016, qui remplace la directive sur la télévision sans frontières, a été adoptée et transposée en Communauté française le 3 février 2009. Outre la prise en compte de l'évolution technologique (notamment les services non linéaires dont la vidéo à la demande et, récemment et sous conditions, les plateformes de partage) et l'encouragement de la production d'œuvres européennes, cette directive instaure l'obligation pour les États membres de garantir l'indépendance des autorités nationales de régulation.