produit intérieur brut (PIB)

notice mise à jour en 2018

Agrégat qui mesure le revenu provenant de la production dans un pays ou une région donnés au cours d'une période donnée.

Le PIB permet d'apprécier la richesse créée dans un pays et le niveau de vie de ses habitants. Schématiquement, il peut se calculer en additionnant tous les éléments de revenu – salaires, intérêts, bénéfices, loyers – ou, au contraire, de dépense – consommation, investissement, dépenses publiques, exportations nettes (exportations moins importations) – d'une économie. Une troisième manière de calculer le PIB consiste à additionner les valeurs ajoutées crées par les acteurs économiques d'un territoire, la TVA et les droits de douane perçus, et à soustraire de cette somme les subventions versées par les pouvoirs publics. Pour établir ce calcul, ne sont pris en compte que les biens et services finaux, à l'exclusion des biens intermédiaires de production, pour éviter les doubles comptes.

En Belgique, le PIB est calculé par l'Institut des comptes nationaux depuis 1994.

En 2016, le PIB de la Belgique était de 421 611 millions d'euros, loin derrière des pays tels que l'Allemagne ou la France, en raison notamment de la petite taille du pays. Pour comparer correctement le PIB de différents pays, il est nécessaire de tenir compte du nombre d'habitants et du niveau des prix. Ainsi, selon les données de la Banque Mondiale, le PIB par habitant (c'est-à-dire le PIB du pays rapporté à la population totale, agrégat qui donne une idée du pouvoir d'achat) s'élevait pour la Belgique en 2015 à 34 029 euros, situant le pays au 19e rang mondial, le Luxembourg occupant la première place de ce classement.

Le PIB est apparu, de même que plusieurs autres agrégats comme le produit national brut (PNB), aux États-Unis dans les années 1930, puis en Europe après la Seconde Guerre mondiale, dans un contexte fordiste (caractérisé par une production et une consommation de masse de biens standardisés) où la macroéconomie et les comptabilités nationales connaissaient un réel essor. Le PIB s'est imposé depuis lors par sa relative simplicité de calcul. Son taux de croissance est largement perçu comme un indice essentiel de réussite. Les variations du PIB sur une période donnée sont le principal indicateur de croissance économique : on estime généralement qu'un pays est en récession après deux trimestres successifs de recul du PIB.

Le PIB est un agrégat qui mesure la richesse créée, c'est-à-dire un flux. Il faut distinguer richesse créée et richesse possédée, c'est-à-dire un stock ; c'est le patrimoine qui mesure la richesse possédée. Il est donc faux de dire que le PIB mesure la richesse d'un pays. De même, le PIB ne donne pas d'indication par rapport à la distribution des richesses au sein d'une population, ni sur le niveau de bien-être de celle-ci.

En tant qu'indicateur de progrès du niveau de vie, le PIB apparaît pour certains comme dépassé aujourd'hui car il ne tient pas compte des activités qui échappent aux échanges économiques (dont la production domestique et le bénévolat) et n'est pas corrigé des activités issues de l'économie souterraine.

Avec les années 1990, de nouvelles formes de mesures de la richesse sont apparues au niveau mondial. Ainsi le Programme des Nations uniespour le développement (PNUD) a créé l'indice de développement humain (IDH), qui intègre l'espérance de vie, le niveau d'instruction et le pouvoir d'achat dans son calcul. Il existe également des propositions d'agrégats (PIB vert, produit intérieur net) qui tentent de corriger le PIB en intégrant les effets du développement économique sur l'environnement et notamment la consommation du capital naturel.

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