Association qui rassemble entrepreneurs et entreprises et a pour objet la promotion des activités économiques sur un territoire donné, ainsi que la défense des intérêts de ses membres.
Les chambres de commerce et d'industrie sont issues des guildes, chambres de commerce et autres associations de marchands ou de fabricants de l'Ancien Régime. En Belgique indépendante, dans la continuité de la législation du Royaume des Pays-Bas, il s'agit d'abord d'organisations officielles de droit public régies par un arrêté royal de 1841, à l'instar de la situation qui prévaut aujourd'hui encore dans d'autres pays comme l'Allemagne et la France. Accusées de favoriser des intérêts régionaux ou particuliers plutôt que le bien public, ces instances sont supprimées en 1875. À partir de cette date, entrepreneurs et entreprises recréent sur base territoriale des chambres de commerce et d'industrie, cette fois sous forme d'associations sans but lucratif (ASBL) de droit privé. Elles sont financées dorénavant par les cotisations de leurs membres, pour lesquels l'adhésion est facultative.
Les chambres de commerce et d'industrie favorisent la collaboration entre leurs membres et leur offrent des services pour soutenir et développer leurs activités. Selon les cas, il peut s'agir de conseils et d'accompagnement personnalisés, de conférences et de formations ou de la prise en charge de formalités administratives et à l'exportation. Les chambres de commerce ont également une activité de lobbying auprès des pouvoirs publics au service de leurs membres, de leur région ou de leur zone d'action, et promeuvent la libre entreprise et l'activité économique en général. Pour ce faire, elles commanditent des sondages et des études sur divers sujets et peuvent aller jusqu'à passer des accords avec les pouvoirs publics.
Il existe également des chambres de commerce bilatérales dont le but est de favoriser les relations économiques entre deux pays. Ces organisations indépendantes sont créées dans un pays donné à l'initiative d'entreprises locales ayant des liens étroits avec un autre pays. Les services qu'elles proposent varient selon les cas, mais comprennent notamment, en plus des activités classiques des chambres de commerce, l'organisation de missions commerciales et la recherche de partenaires commerciaux, l'aide à l'obtention de visas et à la résolution de litiges ou des solutions en domiciliation et en services de secrétariat. Des organismes internationaux comme l'Association des chambres de commerce et d'industrie européennes (Eurochambres), basée à Bruxelles, jouent un rôle similaire.
Ces dernières décennies ont vu des rapprochements entre chambres de commerce et d'industrie et organisations patronales. Ainsi, les chambres de commerce flamandes ont fusionné avec le Vlaams Economisch Verbond (VEV) pour former le Vlaams netwerk van ondernemingen (VOKA) en 2004, et la Chambre de commerce et d'industrie de Bruxelles collabore avec l'Union des entreprises de Bruxelles (UEB) au sein de l'alliance Brussels enterprises commerce and industry (BECI) depuis 2005.
La Fédération des chambres de commerce belges, association privée fondée en 1875 et auprès de laquelle l'accréditation est libre, chapeaute aujourd'hui les 14 chambres de commerce présentes en Belgique (les 7 flamandes intégrées dans le VOKA, 6 wallonnes dont une en Communauté germanophone et une bruxelloise). Le programme d'accréditation, qui existe depuis 1998 sous sa forme actuelle, impose aux chambres accréditées des principes de fonctionnement, parmi lesquels figurent l'indépendance et la neutralité politique, la stabilité financière, le respect de la gouvernance d'entreprise, de la territorialité et de la coopération avec les autres chambres, et le contrôle interne de la qualité. La Fédération accrédite également à ce jour 33 chambres belgo-luxembourgeoises de commerce à l'étranger.