Confédération des syndicats chrétiens de Belgique (CSC)

notice mise à jour en 2024

Syndicat de travailleurs salariés ou de fonctionnaires appartenant au monde chrétien.

Ancienne appellation : Confédération générale des syndicats chrétiens et libres de Belgique

Autre appellation : Algemeen Christelijk Vakverbond van België (ACV)

Les débuts d'une organisation centralisée du syndicalisme chrétien remontent à la création en 1904 d'un Secrétariat général des unions professionnelles chrétiennes. La CSC adopte son nom actuel en 1923 (en néerlandais, Algemeen Christelijk Vakverbond van België (ACV)).

Le syndicalisme chrétien est marqué à son origine par un fort sentiment d'anti-socialisme. Sa doctrine est imprégnée de l'enseignement de l'Église catholique en matière sociale, définie entre autres par l'encyclique Rerum Novarum (1891). Cette option doctrinale, qui rejette la lutte des classes, est toujours perceptible aujourd'hui dans les entreprises, où la CSC est perçue comme un syndicat qui tente d'éviter l'affrontement et qui est davantage enclin au compromis que son homologue socialiste.

La CSC est l'une des organisations constitutives du Mouvement ouvrier chrétien (MOC) du côté francophone, et de beweging.net du côté flamand. Les liens qu'entretenaient ces organisations avec les partis sociaux-chrétiens ont longtemps fait de ces partis leurs relais politiques privilégiés grâce au poids que représentaient au sein de ces partis les parlementaires de tendance démocrate-chrétienne. La perte d'identité de cette tendance au sein de ces partis et, du côté francophone, le fait que le MOC se soit prononcé en faveur d'un pluralisme politique en 1972, ont distendu ces liens sans les faire complètement disparaître. Depuis 1945, la CSC proclame son indépendance par rapport aux partis politiques.

La CSC est organisée selon une structure à la fois professionnelle (les centrales professionnelles) et géographique (les fédérations régionales interprofessionnelles).

Les centrales professionnelles actives dans le secteur privé sont :

  • CSC-Alimentation et services ;
  • CSC-Bâtiment, industrie et énergie ;
  • CSC-Metea (métal et textile) ;
  • ACV-Puls, précédemment Landelijke Bedienden Centrale-Nationale Vakverbond voor Kaderleden (LBC-NVK) ;
  • Centrale nationale des employés-Groupement national des cadres (CNE-GNC) ;
  • Sporta.

Dans le secteur public et l'enseignement, les centrales de la CSC sont :

  • CSC-Services publics ;
  • CSC-Enseignement ;
  • Christelijke Onderwijs Centrale (COC) ;
  • Christelijk Onderwijzersverbond (COV) .

Enfin, la CSC-Transcom (transport et communications) est active dans le secteur privé et dans le secteur public.

Les fédérations régionales sont au nombre de sept en Wallonie, de cinq en Flandre et d'une pour Bruxelles, cette dernière étant liée à la CSC-Brabant flamand.

Longtemps minoritaire, la CSC a dépassé en nombre d'affiliés la Fédération générale du travail de Belgique (FGTB) à la fin des années 1950 mais a perdu en 2019 le statut de premier syndicat belge mesuré à cette aune. En 2022, 1 466 773 des syndiqués l'étaient à la CSC, soit 44,5 %. Ces membres étaient enregistrés à hauteur de 26,5 % en Wallonie.

Lors des élections sociales, la CSC a systématiquement remporté plus de 50 % du total national des votes émis pour les comités pour la prévention et la protection au travail (CPPT) depuis 1991. Toutefois, depuis 2008, elle connaît un recul léger mais constant ; en 2020, elle a recueilli quelque 51 % des voix.

Comme organisation représentative des travailleurs, la CSC siège dans un grand nombre d'organes consultatifs aux côtés des autres syndicats. Elle participe également à la négociation sociale sectorielle dans les commissions paritaires et à la négociation sociale interprofessionnelle, ses deux plus hautes responsables (présidente et secrétaire générale) étant membres du Groupe des dix.

Site de la CSC

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