Ministre qui est le chef de file des membres du gouvernement fédéral appartenant à son parti au sein de la coalition.
La fonction de vice-Premier ministre trouve son origine dans une règle coutumière qui s'est progressivement confirmée à partir de 1925. On a ainsi reconnu, dans un contexte de gouvernements constitués de deux partis, des qualités représentatives particulières au chef de file des ministres appartenant au parti de la coalition allié à celui du Premier ministre.
La règle a été appliquée de façon constante à partir de 1958-1961.
Le nombre des vice-Premiers ministres s'est accru du fait de la scission linguistique des partis, qui a entraîné une augmentation du nombre de partis dans la coalition. Il arrive qu'un même parti dispose à la fois du poste de Premier ministre et d'un poste de vice-Premier ministre. Il est arrivé aussi qu'un parti représenté au gouvernement fédéral n'y dispose pas d'un poste de vice-Premier ministre. Les vice-Premiers ministres cumulent généralement cette fonction avec la direction d'un département ministériel ou service public fédéral.
Les vice-Premiers ministres disposent généralement de deux cabinets ou cellules stratégiques : l'un compétent pour les matières de leur département propre, l'autre pour l'ensemble des autres matières sur lesquelles ils sont amenés à s'exprimer en tant que chef de file des ministres de leur tendance.
Il y a aussi une hiérarchie des vice-Premiers ministres, qui repose sur les équilibres internes de la coalition. Le premier d'entre eux est appelé, le cas échéant, à exercer l'intérim de la fonction de Premier ministre.
Les vice-Premiers ministres reçoivent la même rémunération que le Premier ministre.
Une fonction comparable est apparue dans les gouvernements de communauté et de région : on parle alors de vice-Président.