Organisation qui vise à exercer une influence sur la décision politique de façon à obtenir des résultats, ponctuels ou permanents, favorables à l'intérêt de ses membres ou à ses propres intérêts, et conformes à ses valeurs.
L'existence de nombreux groupes spécialisés dans la défense d'intérêts particuliers ou catégoriels est le propre d'une société pluraliste où la liberté d'association est effective. Ces groupes se différencient fortement selon les intérêts et les valeurs qu'ils défendent, leur mode de structuration, leur degré de représentativité, leur permanence, leurs moyens d'action. En conséquence, leur capacité de pression est très inégale. En fonction des pratiques et des représentations, on parlera éventuellement plutôt de lobbies.
En Belgique, le pouvoir politique a largement reconnu l'existence des groupes représentatifs d'intérêts et de valeurs en institutionnalisant la consultation systématique de certains d'entre eux. Les syndicats de travailleurs et les organisations patronales ont été les premiers à être invités à siéger dans les organes consultatifs. Après eux, un rôle consultatif a également été reconnu à des groupements représentant d'autres intérêts, comme ceux des familles, des consommateurs, de l'environnement, des droits humains, des jeunes, etc. Cette pratique a favorisé la structuration de groupes représentatifs d'intérêts dans des secteurs où ils n'existaient pas, par exemple dans le secteur non marchand.
Certains intérêts sont défendus autrement que par des groupes de pression, notamment par des partis politiques. En Belgique, des liens structurels ou interpersonnels unissent parfois différents groupes d'intérêt et des partis politiques partagent des valeurs communes, au sein des différents piliers (chrétien, laïque, socialiste ou libéral).
Voir aussi : lobby